FRAGMENTA
LEGIS MANCIANAE Regulation concerning tenancy agreements of imperial estates in North Africa ( AD 116-117 ) |
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( Courtois, Leschi, Perrat & Saumagne, Tablettes Albertini..., Paris, 1952, pp. 121-132 ). Regulation from Henchir Mettich ( reconstitution ) |
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LATIN TEXT | FRENCH TRANSLATION | |
Art. 1. – Qui eorum (s.e. : supra scriptorum) [ex]tra fundo Villae Magn(a)e Varian(a)e id est Mappalia Siga (sunt) eis eos agros qui subseciva sunt excolere permittitur lege manciana, ita ut ea qui excoluerit usum proprium habeat. |
Art. 1. – A
ceux d'entre ceux-là (s.e. : qui ont été désignés
ci-dessus), qui (sont) en dehors du fundus de la Villa
Magna Variana, il est permis de mettre en culture, sous le régime
de la lex manciana, ces terres qui constituent les subseciva,
de telle sorte que celui qui les aura mises en culture (en) ait l'usus
proprius. |
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Art. 2. – Ex
fructibus qui eo loco nati erunt, dominis aut conductoribus vilicisve
ejus f(undi) partes e lege manciana praestare debebunt hac condicione
« coloni » : |
Art. 2. – Des
fruits qui naîtront en ce lieu, ils devront fournir aux domini
ou bien aux conductores ou gérants de ce fundus,
des parts, sous la condition suivante : |
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Art. 3. – Fructu(um)
cujusque cultur(a)e quos ad area(m)
deportare et terere debebunt
summas d[efer]ant arbitratu suo
conductoribus vilicis[ve ej]us f(undi) ; —
et, si conductores vilicive ejus
f(undi) in assem [103 mm. = 9 à 11 lettres] licas daturas renuntiaverint,
tabel[lis ; 165 mm. = 14 à 16 lettres] es caveant ejus fructus
partes qu[as ; 190 mm. = 16 à 18 lettres ; praestar]e ?
debent conductor<ibu>s vilicisve ejus f(undi). |
Art. 3. – Des
fruits provenant de chacune des culturae (et) qu'ils destinent
à être transportés et traités à l'aire,
qu'ils déclarent aux conductores ou aux gérants
de ce fundus, le total (chiffré) à leur estimation ;
— et dans le cas où les conductores ou gérants
de ce fundus leur auraient déclaré en retour
(que telles sont bien les parts ?...) qui doivent leur être
données à tous conjointement, qu'ils fournissent par écrit
des garanties (...pour...) les parts de ces fruits, dont ils sont débiteurs
envers les conductores ou les gérants du fundus. |
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Art. 4. – Qu[i
eorum i]n fundo Villae Magnae sive Mappalia Siga villas habent, (s.e :
eis itidem eos agros qui subseciva sunt excolere permittitur lege manciana,
ita ut ea qui excoluerit usum proprium habeat ; ex fructibus qui
eo loco nati erunt) dominis ejus f(undi) aut conductoribus vilicisve
eorum in assem partes fructuum et vinea(ru)m (quas) ex consuetudine
mancian(a) cujusque generis habent, praestare debebunt (s.e : ea
condicione) : tritici ex area partem tertiam ; hordei ex area
partem tertiam ; fab(a)e ex area partem qu...tam ; vini de
laco partem tertiam ; ol[ei co]acti partem tertiam, mellis in alveis
mellariis sextarios singulos ; — qui supra quinque
alveos habebit in tempore qu[o vin]demia
mellaria fui[t fuerit], dominis
aut conduct[oribus vili]cisve ejus f(undi) qui in assem [exigunt...,
partes tantas...] d(are) d(ebebit). — Si quis
alveos, examina, apes, [vasa] mellaria
ex f(undo) villae Magnae sive Mappali(a)e Sig(a)e in octonarium agrum
transtulerit, quo fraus aut dominis aut conductoribus vilicisve ej(u)s
(fundi) (ali)qua«m» fiat, alvei«s» examina,
apes vasa mellaria, mel qui in [eo agro] erunt, conductor(um) v[ili]corumve
in assem e[ius] f(undi) erunt. |
Art. 4. – Celles
d'entre les personnes susmentionnées qui ont leur établissement
à l'intérieur du fundus de Villa Magna
(s.e : à ceux-là il est également permis de
mettre en culture les subseciva conformément à
la lex manciana, de telle sorte que celui qui les aura cultivés
ait sur eux un droit d'usus proprius ; des produits agricoles
qui naîtront en cet endroit,) ils devront fournir à la
masse des domini de ce fundus ou aux conductores
ou vilici de ces domini, conformément à
la consuetudo manciana, des parts de fruits et de raisins,
(s.e : sous la condition suivante :) pour le blé, la
tierce part prise à l'aire ; pour l'orge, la tierce part
prise à l'aire ; pour la fève, la [...?...] part
prise à l'aire ; pour le vin, la tierce part prise à
la cuve ; pour l'huile, la tierce part ; pour le miel, un
setier de miel par ruche. — Celui qui aura plus de cinq ruches
au moment de la récolte du miel devra fournir aux domini
ou aux conductores qui conjointement [ont le droit de l'exiger...],
(tant de parts ?). — Si quelqu'un (d'entre les coloni)
a transféré des ruches, des essaims, des récipients
à miel, hors du fundus de Villa Magna dans
(son) ager octonarius, dans des conditions telles qu'il en
est résulté une fraude quelconque au détriment
des domini ou conductores ou vilici de ce
fundus, les ruches, les essaims, les vases à miel et
le miel qui existeront dans cet ager octonarius seront tenus
pour la propriété de la masse des domini ou des
conductores ou vilici de ce fundus. |
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Art. 5. – Ficus
arid(a)e aliaeve caprificariae
arbor[es ...] qu(a)e extra pomario erunt, quo<d> pomariu[m in]tra
villam ips[am] sit, (s.e. : ea condicione) ut non amplius (quam)
iu[sta vindemia fi.?.]at, colonus arbitrio suo co[actorum fructuu]m
condu[cto]ri<bus> vilicisve ejus f(undi) part[es praestare debeat.] |
Art. 5. – (Les
arbres caprificateurs). Figuiers mâles et autres arbres caprificateurs,
qui sont situés hors du verger inclus dans la villa (du colonus),
et sous la réserve que la récolte n'en soit pas supérieure
à la normale ? — le colonus (fournira)...
aux conductores ou vilici de ce fundus, des
parts,... fixées à son estimation, des fruits perçus
par lui. |
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Art. 6. – Ficeta,
vi[net]a et oliveta qu(a)e ante[a... praeter ? lege]m [sata sunt ;
— ex] consuetudine fructu(u)m (domino)
aut conductori vilic<o>ve ejus (colonus partes) praestare debeat.
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Art. 6. – (Les
plantations déjà productives). Figueraies, vignobles et
olivettes qui ont été plantés précédemment
par transgression de la lex : —
(les coloni) en devront fournir (au dominus ou) à
son conductor ou à son vilicus, les (parts
de) fruits fixées par la consuetudo. |
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Art. 7. – Si
quod ficetum postea factum erit, ejus fi[ceti]
fructu«ctu»m per continuas ficationes quinque arbitrio suo
eo qui seruerit percipere permittitur ; — post quintam ficationem
eadem lege qua(e) s(upra)s(cripta) est, conductoribus vilicisve ejus
f(undi) (colonus) p(raestare) d(ebeat). |
Art. 7. – (Exemptions
temporaires en faveur des figueraies nouvelles). Si une figueraie venait
à être créée à l'avenir, il est permis
à celui qui l'aurait plantée d'en percevoir à son
gré les fruits produits par les cinq (premières) fructifications
successives ; — après la cinquième fructification,
(le colonus) en devra fournir aux conductores ou aux
vilici de ce fundus (les parts fixées) par
la même lex (= consuetudo) mentionnée
ci-dessus (aux art. IV et VI). |
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Art. 8. – Vineas
serere colere, (et) loco veterum, permittitur ea condicione ut ex ea
satione proxumis vindemiis quinque fructum earum vinearum is qui ita
(ser)uerit suo arbitrio percipiat ; — itemque post quinta(m)
vindemia(m) (post ?) quam ita sata erit, fructu(um) partes tertias
e lege manciana (coloni) conductoribus v[ilicisv]e ejus f(undi) in assem
dare debebu[nt]. |
Art. 8. – (Exemptions
temporaires en faveur des vignobles nouveaux). Il est permis (aux coloni)
de planter et cultiver des vignobles (même) en remplacement de
vignobles caducs, avec (le bénéfice de) la condition que
celui qui les aura plantés en percevra à son gré
les fruits produits par les cinq vendanges qui suivront la plantation ;
— et de même, (que ci-dessus pour les figueraies), après
la cinquième vendange (qui suivra le moment) où (le vignoble)
aura été ainsi planté, (les coloni) devront
donner aux conductores ou aux vilici de ce fundus,
la tierce part des fruits, fixée par la lex manciana. |
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Art. 9. – a) Olivetum
serere colere in eo loco qu(o) quis incultum excoluerit, permittitur
ea condicione ut ex ea satione ejus fructus oliveti qu(o)d ita satum
est, per olivationes proximas decem arbitrio suo per<cipe>re <lic>eat ;
item post olivationes (decem) olei coacti partem tertiam (colonus) conductoribus
vilicisve ej(us fundi)
d(are) d(ebebit) ; — b) qui
inseruerit oleastra, post [olivationes qui]nque
partem tertiam d(are) d(ebebit). |
Art. 9. – (Exemptions
temporaires en faveur des olivettes nouvelles). a) Il
est permis à celui (= au colonus) qui a mis en
culture une terre jusqu'alors inculte, d'y planter et cultiver une olivette,
avec (le bénéfice de) la condition qu'il lui sera permis
de percevoir à son gré les fruits de cette olivette qu'il
a ainsi plantée, durant les dix fructifications les plus proches
de la date de cette plantation ; — (et) de même (que
pour les figueraies) et les vignobles, après ces (dix) fructifications
(le colonus) devra fournir aux conductores ou aux
vilici de ce (fundus) la tierce partie de l'huile
produite ; — b) (le colonus)
qui aura greffé des oléastres, devra donner la tierce
partie (de l'huile) après cinq fructifications. |
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Art. 10. – Q[ui
a]gri (pabulis... consiti) in f(undo) vill(a)e Magn(a)e
Var(ianae sive) Mappalia Siga sunt eruntve, extr[a eos] agros qui vicias
habent, eorum agrorum fructuus conductoribus vilicisv[e ... de]ntur ;
custodes exigere debebunt. |
Art. 10. – (Sur
les cultures fourragères du fundus.) Champs (ensemencés
de plantes fourragères) situés in fundo, à
l'exception des champs ensemencés de vesce fourragère :
de ces champs, les produits doivent être livrés aux conductores
ou vilici ; les gardes ont pouvoir de les percevoir. |
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Art. 11. – Pro
pecora q[u]ae intra f(undum) vill(a)e Magn(a)e sive Mappali(a)e Sig(a)e
pascentur, in pecora singula aera quattus conductoribus vilicisve dominorum
ejus f(undi) (colonus) praestare debebit. |
Art. 11. – (Sur
les pascua du fundus). Pour le bétail qui pâturera
à l'intérieur du fundus... (le colonus)
devra payer aux conductores et vilici du dominus
de ce fundus quatre (pièces de bronze) pour chaque tête
de bétail. |
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Art. 14. – 1)
(Ei qui su)perficiem ex inculto excoluit excoluer[it... in qua...] aedificium
deposuit posuerit ei(q)ue qui (...colere eam) desierit perdesierit,
eo tempore quo ita ea superfi[cies] coli desit desierit, (in) ea (superficie)
quo fuit fuerit jus colendi, (id jus), dumtaxat biennio proximo ex(ea)
(die) «qua die» colere desierit, servatur, servabitur. |
Art. 14. – (Perte
du droit du cultor). 1) A celui qui
a fait ou qui aura fait passer une superficies de l'état
d'inculture à l'état de culture et qui y a, ou y aura,
implanté une bâtisse, et qui aura cessé et aura
persisté à cesser de la cultiver, (le jus colendi)
est conservé et il demeurera conservé sur cette superficie
où a existé le jus colendi, durant tout le temps
que cette superficies a cessé ou aura cessé d'être
cultivée, sous la réserve que ce temps ne dépasse
pas les deux années qui suivront le jour où la culture
aura cessé ; |
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2)
Post biennium «conductores vilici«s»ve eor[um] ea(m)
superficie(m) qu(a)e proxumo anno«s» culta fuit
et coli
[desi]erit,
conductor
vilicusve ejus f(undi) (ei cui ?) ea superficies esse d[icit]ur,
denuntiet ; superficiem cultam ejus lionegitav (?) denuntiationem...
denuntiatur ar... t...s. sigalis testa... ? ;
itemque
(si) in
sequentem
annum [persis]tat, ea(m) superficiem) sine que[rel]a ejus «ejus»
f(undi) post biennium conductor vilicusve (ejus fundi) cole[re lic]eto. |
2) (Sens
possible) : après ces deux années qui suivront
le moment où la superficie aura cessé d'être cultivée,
le conductor ou le vilicus [mettra en demeure celui
à qui] appartient notoirement la superficies [de reprendre
la culture...] —
et si celui-ci [persiste] (à ne pas cultiver) pendant l'année
qui suivra (l'année où aura été faite la
sommation) le conductor ou le vilicus de ce fundus,
une fois deux années écoulées, aura licence de
cultiver la superficies à son gré, sans qu'il
y ait place pour l'opposition (du cultivateur).
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3)
Ne quis conductor vilicusv[e eoru]m inquilinum (...). |
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Art. 15. – Coloni
qui intra f(undum) vill(a)e Magn(ae)
[sive] Mappaliae Sig(a)e habitabunt, dominis aut conduct[oribus vilicisve
eorum] in assem quotannis in hominibus
[singulis in aratio]nes operas n(umero) II et in messem
op[eras n... et in sarritiones cujusque]
generis singulas
operas bin[as]
pr[aestare debebunt]. |
Art. 15. – Les
coloni (c'est-à-dire) ceux qui seront établis
à l'intérieur du fundus, devront fournir à
la masse des conductores... chaque année et pour (chaque)
homme, des prestations en travail de deux journées de (labour)
(deux journées) de moisson et deux journées de sarclage
pour toute culture. |
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Art. 16. – Coloni
inquilini ejus f(undi) intra... anni nomina sua conductor[ibus edere
et operas i]n custodias singulas qu[as] agri[s praestare debent ?]. |
Art. 16. – Les
coloni (de la catégorie des) inquilini (devont
fournir), au cours de l'année, leurs noms aux conductores
et chacun devra fournir des corvées de gardiennage... |
|
Art. 17. – Stipendiarior[um
qui
in
fundo... M[appali(a)e Sig(a)e habita[bunt... operas ? s]uas conductoribus
vil[icisve ejus f(undi) praestare debeant] custodias f(undi) servis
dom... singula... (desunt). |
Art. 17. – (Sens). Les salariés (qui ont leur établissement ?) dans le fundus, doivent des corvées de gardiennage aux conductores ou vilici... ; les esclaves... (manque). |
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( P. F. Girard & F. Senn, Les lois des Romains, Napoli, 1977, pp. 561-568, n. 1 ). Inscription from Henchir Mettich |
||
I. |
||
[Pro
sal]ute [A]ug(usti) n(ostri) im[p](eratoris) Caes(aris) Traiani prin[c](ipis)
| totiusqu[e] domus diuine | [o]ptimi Germanici
Pa[r]thici. Data a Licinio
| [Ma]ximo et Feliciore Aug(usti)
lib(erto) proc(uratoribus) ad exemplu[m] || [leg]is Mancianae. Qui eorum
[i]ntra fundo uillae Mag|[na]e Variane id est Mappalia Siga [habitabunt?],
eis eos agros qui su|[b]cesiua sunt excolere permittitur lege Manciana
| . . . . ita ut eas qui excoluerit usum proprium habe|at.
Ex fructibus qui eo loco nati erunt, dominis au[t] || conductoribus
uilicisue eius f(undi) partes e lege Ma|nciana praestare debebunt hac
condecione: coloni | fructus cuiusque culture,
quos ad area(m) deportare | et terere debebunt, summas re[dd]ant
arbitratu | [s]uo conductoribus uilicis[ue
ei]us f(undi); et si conducto||res uilici«s»ue
eius f(undi) in assem pa[rtes c]ol(on)icas(?) datur|as renuntiauerint
tabell[is obsignatis sine] f(raude) s(ua) cauea|nt eius fructus partes
qu[as praestar]e debent, | conductores uilicisue eius [f(undi) col]oni
colonic|as partes praestare debeant. Qu[i i]n f(undo) uillae Ma||gnae
siue Mappalia Siga uillas [habe]nt habebunt | dominicas eius f(undi)
aut conductoribus uilicisu[e] | eorum in assem partes fructu[u]m et
uinea<ru>m, ex | consuetudine Manciane, cu[i]usque gene|ris habet,
prestare debebunt; tritici ex a||ream partem tertiam; hordei ex aream
[pa]rtem tertiam; fabe ex aream partem qu|[ar]tam, uinu de laco partem
tertiam, ol||[ei co]acti partem tertiam, mellis in alue|[is] mellaris
sextarios singulos. Qui supra | |
||
II. |
||
quinque
alueos | habebit in tempore qu[o uin]|demia
mellaria fui[t fuerit] || dominis aut conduct[oribus uili]|cisue eius
f(undi) qui in assem [colunt . . .] | d(are) d(ebebit). Si
quis alueos, examina, apes, [uasa] | mellaria ex f(undo) uillae Magne
siue M|appalie Sige in octonarium agru[m] | transtulerit, quo fraus
aut dominis au[t] || conductoribus uilicisue eis quam fiat, a[lu]|ei,
exam(in)a, apes, uasa mellaria, mel qui in [eo f(undo)] | erunt conductorum,
u[ili] corumue in assem e[ius] | f(undi) erunt. Ficus aride arbor[um
earum]que extra pom[a]|rio erunt,
qua pomariu[m int]ra uillam ips[am] || sit ut
non amplius iu[sta uindemia fi]at, col[on]|us arbitrio
suo co[actorum fructuu]m con[ducto]|ri
uilicisue eius f(undi) part[em tantam d(are) d(ebebit)]. Ficeta ue[te]|ra
et oliueta, que ante [hanc lege]m [sata sunt, e] consuet[u]|dine, fructum
conductori uilicisue eius prestar[e] || debea<n>t. Si quod ficetum
postea factum erit, eius fi[ceti] fructum per continuas ficationes quinque
| arbitrio suo eo qui seruerit percipere permittitur, | post quintam
ficationem eadem legem qua
s(upra) s(criptum) est | conductoribus
uilicisue eius f(undi) p(raestare) d(ebebit). Vineas serere || colere
loco ueterum permittitur ea condicione, u[t] | ex ea satione proxumis
uindemis quinque fructu[m] | earum
uinearum is qui ita fuerit suo arbitr<i>o
per|cipeat itemque post quinta(m) uindemia(m) quam ita sata | erit,
fructus partes tertias e lege Manciana cunduc||toribus | |
||
III. |
||
u[ilicisu]e
eius in assem dare debe|bu[nt. O]liuetum serere colere in | eo loco,
qua quis incultum excolu|erit, permittitur ea condicione, u||t ex ea
satione eius fructus oliueti, q|uid ita satum est, per oliuationes pro|ximas
decem arbitrio suo permitte|re debeat,
item pos[t] oliuationes ole[i] coacti partem t[e]rtia[m c]onducto||ribus
uilicisue ei[us f(undi)] d(are) d(ebebit). [Q]ui inseruerit oleastra
post [annos qui]nque par|tem tertiam
d(are) d(ebebit). Q[ui a]gr[i herbis consiti]
in f(undo) | uille Magne Var[iane siue] Mappaliae | Sige sunt eruntue
extr[a eos] agros qui || uicias habent, eorum a[g]rorum fruct|uus
conductoribus uilicisu[e de]ntur (?);
custodes e|xigere debebu(n)t. Pro pecora
q[u]ae intra f(undum) uille M|agne«e» Mappalie Sig[e] pascentur,
in pecora sin||gula aera quattus conductoribus uilicisue do|minorum
eius f(undi) prestare debeb[i]t. Si quis ex f(undo) uille | Magne siue
Mappalie Sige fructus stantem pen|dentem maturum immaturum caeci[d]erit
excider|it exportauerit deportauerit conbuserit desequer|it sequ(entis)
bien[n]ii detrimentum conductoribus uilicisue ei||us fundi . . . . |
||
IV. | ||
[c]oloni
erit ei cui de[. . . .] | tantum prestare d(ebebit).
[Si qui in f(undo) uille Mag]|ne siu(e) Mappalie Sig[e arbores
frugiferas se]uerunt seuerint, [iis
eius superficiei usum post. . . . annos liberis] || qui
e legitim[o matrimonio procreati
sunt] | testamen[to relinquere licet. . . sup]|erficies. . . .
hoc tempus lege Ma[nciana]. . . . | ritu. . . .
fiducieue data sunt dabuntur | . . . . ui ius fiduciae
lege Manciana serua[bitur. Qui || su]perficiem ex inculto excoluit excoluer[it
ibique] |. . . . aedificium deposuit posuerit isue qui
[coluit postea] | desierit perdesierit eo tempore quo ita ea superfi[cies]
| coli desit desierit, ea quo fuit fuerit ius colendi, dumta[xa]|t bienn<i>o
proximo ex qua die colere desierit seruatu[r] | seruabitur; post biennium
conductores uilici«s»ue eor[um]. . . . |
Ea superficies que proxumo anno culta fuit et coli [desi]|erit, conductor
uilicusue eius f(undi) <ei cuius> ea superficies esse d[icit]|ur
denuntiet superficiem cultam. . . . | denuntiationem
denuntiatur . . . . sigalis testa[nd]|o
itemque in sequentem annum [persis]tat, ea sine
que[rel]|a eius f(undi) post biennium conductor uilicusue co[lere de]|beto.
Ne quis conductor uilicusu[e eoru]m in[q]uilinum
[eius] | f(undi) <plus quam. . . .
praestare cogat>. Coloni qui intra f(undum) uille Magn[e
siue Mapp]alie Sige ha[bit]|abunt,
dominis aut conduct[oribus uilicisue
eorum] in assem [q|u]otannis in hominibus [singulis in aratio]nes oper|as
n(umero) II et in messem op[eras n. . . . et in sarritiones
cuiusque] generi[s | s]ingulas operas bin[as] p[restare debebun]t. Colon[i]
| inquilini eius f(undi) i[n]tra. . . . anni n|omina
sua con[duc]tor[ibus uilicisue eius f(undi) edere et operas i]n custo|dias
singulas qu[as] agri[s prestare debent] . . . . nent
| ratam seorsu[m]. . . . sum. | Stipendiarior[um qui
in f(undo) uille Magne siue M]appa|lie Sige habitabu[nt. . . .
operas s]uas c|onductoribus uil[icisue eius f(undi) prestare debean]t
cust|odias f(undi) seruis dom. . . . . . . .
singula. . . . . . . . |
||
[H]ec
lex scripta a Lur(i)o Victore Odilonis magistro et Flauio Gem|inio defensore;
Felice Annobalis Birzilis. |
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