TROISIÈME
LOI VALERIA SUR L'APPEL AU PEUPLE ( 300 av. J.-C. ) |
Livius, X, 9 ( Lasserre, Paris, 1937 ). |
5. La
même année, le consul Marcus Valerius présenta,
sur l'appel au peuple, une loi comportant des sanctions plus sérieuses
que les précédentes. C'était la troisième
proposée depuis l'expulsion des rois, et toujours par la même
famille. La raison pour laquelle on la renouvelait souvent, ce fut uniquement,
je crois, que la puissance de quelques hommes l'emportait sur la liberté
de la plèbe. Seule cependant, la loi Porcia semble avoir été
portée pour défendre les citoyens contre les sévices,
parce qu'elle punit d'une lourde peine quiconque aura frappé
ou tué un citoyen romain ; la loi Valeria, tout en défendant
de battre de verges ou de frapper de la hache le citoyen qui avait fait
appel au peuple, ajoutait seulement que qui l'enfreindrait "agirait
mal". Vu le sentiment de l'honneur qu'on avait alors, cela parut,
je crois, une chaîne assez forte pour la faire observer ;
aujourd'hui, on aurait peine à prendre au sérieux une
telle menace. |
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