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ULTIMUM METTANT FIN À LA SÉDITION DES GRACQUES ( 121 av. J.-C. ) |
Caesar, Bell. Civ., I, 7 ( Nisard, Paris, 1865 ). |
5. Il
(César) ajoute que, toutes les fois que l'on a décrété que les magistrats
eussent à veiller au salut de la république (lequel sénatus-consulte
appelle aux armes tout le peuple romain), ce décret n'a été rendu qu'à
l'occasion de lois désastreuses, de quelque violence tribunitienne,
d'une révolte du peuple, alors que les temples et les lieux fortifiés
ont été envahis ; 6. que ces excès
des siècles passés ont été expiés par la mort de Saturninus et des Gracques ... |
Cicero, Cat., I, 2 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
Autrefois
un sénatus-consulte chargea le consul Opimius de pourvoir au salut de
l'État. La nuit n'était pas encore venue, et déjà, vainement protégé
par la gloire de son père, de son aïeul, de ses ancêtres, C. Gracchus
avait payé de sa tête quelques projets séditieux dont on le soupçonnait ;
déjà le consulaire M. Fulvius avait subi la mort avec ses enfants. ... |
Cicero, Phil., VIII, 4 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
14. ...
« Vu le rapport du consul L. Opimius sur la situation de la
république, les sénateurs ont décrété qu'Opimius, consul, prendrait
en main la défense de la république. » ... |
Livius, Per., LXI ( Nisard, Paris, 1864 ). |
... À
l'expiration de son séditieux tribunat, C. Gracchus occupe aussi
l'Aventin avec une multitude en armes. Le consul L. Opimius,
à la tête du peuple appelé aux armes par un sénatus-consulte, l'en
chasse et le tue ainsi que Fulvius Flaccus, homme consulaire, et complice
de ses fureurs. ... |
Plutarch, Grac., 35 ( Latzarus, Paris, 1950 ). |
Sur
le moment survint une pluie qui dispersa tout le monde. Mais le lendemain,
au point du jour, le consul assembla le Sénat ; et, tandis qu'il
expédiait les affaires courantes à l'intérieur de la curie, des individus
qui avaient placé le corps nu d'Antyllius sur un lit le promenèrent
sur tout le Forum pour le déposer à dessein devant le Sénat, en poussant
des gémissements et des lamentations. Opimius comprenait fort bien cette
mise en scène, mais il affectait de s'en étonner, de sorte que les sénateurs
finirent même par aller aux renseignements. Voyant le lit funèbre exposé
en plein Forum, ils poussaient des cris d'indignation comme peut en
arracher une grande et terrible catastrophe. Mais les gens du peuple,
au contraire, semblaient redoubler leur haine et leur désir de représailles
contre les oligarques. Ces privilégiés n'avaient-ils pas eux-mêmes assassiné
au Capitole Tibérius Gracchus, tribun du peuple en exercice, et jeté
son corps au Tibre ? Et maintenant le licteur Antyllius, victime
peut-être d'un excès de rigueur, mais qui, par son impudence, avait,
le tout premier, appelé la mort, on l'exposait sur le Forum, entouré
du Sénat romain en larmes ! L'auguste assemblée accompagnait en
pleurant le convoi d'un mercenaire, et cette démonstration ne tendait
qu'à faire disparaître le seul défenseur du peuple qui subsistât encore !
La-dessus les sénateurs revinrent à la curie et votèrent un sénatus-consulte
qui prescrivait au consul Opimius de sauver l'État par tous les moyens
possibles et de renverser les tyrans. ... |
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