LOI
SCANTINIA RÉPRIMANT LA PÉDÉRASTIE ( Après 227 av. J.-C. ) |
Ausonius, Epig., LXXXIX ( Corpet, Paris, 1842-1843 ). |
Sur
un jurisconsulte qui avait une femme adultère. — Ce
jurisconsulte, qui a pour vivre une femme adultère, aime la loi
Papia, mais la loi Julia lui déplaît. Vous demandez pourquoi
cette distinction ? Il n'est lui-même qu'à demi de
son sexe ; et, s'il n'a rien à craindre de la loi Titia,
la loi Scatinia lui fait peur. |
Juvenalis, Sat., II, 43-48 ( Clouard, Paris, 1934 ). |
Ah,
si l’on agite lois et édits, il faut sortir avant toute
autre la loi Scantinia : surveille d’abord les hommes, qui
en font plus que nous ; mais eux, le nombre les défend,
pareils aux phalanges où les boucliers se serrent les uns contre
les autres. Concorde parfaite entre efféminés ! Aucun
exemple aussi détestable dans notre sexe. |
Suetonius, Dom., 8, 4 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1893 ). |
Réformateur
des mœurs, il ( Domitien ) abolit la permission de s'asseoir
confusément au théâtre sur les sièges des
chevaliers. Il anéantit les libelles diffamatoires que l'on répandait
contre les principaux citoyens et les femmes les plus respectables,
et flétrit leurs auteurs. Il chassa du sénat un ancien
questeur passionné pour la pantomime et pour la danse. Il priva
les femmes sans mœurs de l'usage de la litière, et du droit
de recueillir des legs et des successions. Un chevalier avait repris
sa femme, après l'avoir répudiée, et lui avoir
intenté un procès d'adultère. Domitien le raya
du tableau des juges. Il appliqua aussi à des sénateurs
et à des chevaliers les dispositions de la loi Scantinia. |
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