LOIS SACRÉES
   
( 494 av. J.-C. )


     
Livius, II ( Nisard, Paris, 1864 ).
  

 
32. (1) On s'occupa ensuite des moyens de réconciliation ; et les conditions auxquelles on s'arrêta furent que le peuple aurait ses magistrats à lui ; que ces magistrats seraient inviolables ; qu'ils le défendraient coutre les consuls, et que nul patricien ne pourrait obtenir cette magistrature. (2) On créa donc deux tribuns du peuple, Gaius Licinius et Lucius Albinus ; ils se donnèrent trois collègues, parmi lesquels se trouvait Sicinius, le chef de la sédition ; on n'est pas d'accord sur le nom des deux autres. (3) Quelques auteurs prétendent qu'on ne créa que deux tribuns sur le mont Sacré, et que c'est là aussi que fut portée la loi Sacrée. ...
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54. (9) ... Enfin, ceux qui se trouvaient devant le vestibule du tribun viennent annoncer qu'on l'a trouvé mort chez lui. À peine ce bruit s'est-il répandu dans l'assemblée, que, semblables à une armée qui a perdu son général, tous se dispersent de côté et d'autre. Les plus effrayés étaient les tribuns, qui apprennent, par la mort de leur collègue, à quel point les Lois Sacrées sont pour eux un faible secours.
 

     
Cicero, de rep., II, 33 ( Nisard, Paris, 1841 ).
  

 
58. Pour en revenir à Rome, les dettes du peuple avaient amené le trouble dans l'État, et la multitude se retira d'abord sur le mont Sacré, puis sur l'Aventin. Les lois de Lycurgue elles-mêmes n'avaient pas eu le pouvoir de contenir l'effervescence des Grecs ; il fallut créer à Sparte, sous le règne de Théopompe, cinq éphores, et en Crète les « Cosmes, » pour les opposer aux rois, comme chez nous les tribuns pour faire échec à l'autorité consulaire.
 

     
Cicero, Sest. ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ).
  

 
7. (16) En vain les aruspices, les institutions de nos ancêtres, les lois les plus saintes avaient attaché, lié, enchaîné cette bête féroce et sanguinaire. ...
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37. (79) Et, depuis ce temps même, Sextius a-t-il pensé à s'appuyer du secours de ses amis pour exercer avec sûreté dans le Forum les fonctions de sa charge ? Comptant sur la sainteté du tribunat, et persuadé que les lois sacrées le mettaient à l'abri non seulement de la violence et du fer, mais même de toute interruption malséante ...
 

     
Cicero, de prov. cons., 19, 46 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ).
  

 
Ainsi, ou vous devez décider que la loi Élia subsiste ; que la loi Fufia n'a pas été abrogée ; qu'il n'est point permis de porter une loi dans tous les jours fastes ; que, lorsqu'on porte une loi, on peut observer le ciel, annoncer des auspices contraires, y former opposition : que les décisions des censeurs et leurs actes, que ce tribunal sévère établi pour la réforme des mœurs n'a pas été anéanti dans la république par des lois criminelles ; qu'un patricien n'a pu être tribun du peuple, sans violer les lois sacrées ...
 

     
Cicero, de off., III, 31 ( Testard, Paris, 2002 ).
  

 
111. ... Il n'est pas en effet de lien, pour engager sa foi, que nos ancêtres voulurent plus étroit que le serment. Cela, les lois l'indiquent dans les douze Tables, les lois sacrées l'indiquent ...
 

     
Cicero, Dom., 17 ( Nisard, Paris, 1840 ).
  

 
Il est défendu, et par les lois sacrées, et par les Douze Tables, de proposer des lois contre des individus ; car c'est là ce qu'on nomme privilèges.
 

     
Festus, F 318 ( Savagner, Paris, 1846 ).
  

 
S a c r a t a e   l e g e s. Ce sont des lois par lesquelles il est établi que quiconque agira contre leurs prescriptions sera dévoué à quelqu'un des dieux avec sa famille et son patrimoine. Quelques auteurs prétendent que l'on appelle spécialement ainsi les lois que le peuple conjuré promulgua sur le mont Sacré.
 

     
Gellius, XVII, 21 ( Julien, Paris, 2002 ).
  

 
11. A Rome, presqu'à la même époque, la plèbe s'est élu pour la première fois des tribuns et des édiles grâce à une sécession ...
 

     
Digeste, I, 2 ( Hulot, Metz-Paris, 1803 ).
  

 
2. (20) Dans le même temps, environ dix-sept ans après l'expulsion des rois, le peuple s'étant séparé des patriciens, il se créa sur le mont Sacré des tribuns, qui étaient des magistrats tirés du peuple, ainsi appelés, parce qu'autrefois le peuple était divisé en trois parties, et qu'on prenait un tribun dans chacune, ou encore parce qu'ils étaient créés par le suffrage des tribus.