LOI POMPEIA
  
PRÉVOYANT UN INTERVALLE DE CINQ ANS
  
ENTRE LA MAGISTRATURE ET LA PROMAGISTRATURE
  
( 52 av. J.-C. )
 

     
Caesar, Bell. Civ., I, 85 ( Nisard, Paris, 1865 ).
  

 
9. c'est contre lui (César) que les droits sacrés des magistrats ont été violés, et qu'au lieu de donner, selon l'usage, les gouvernements à des hommes sortant de la préture ou du consulat, on y a nommé des particuliers choisis par une faction ...
 

 
Dion Cassius, XL, 56 ( Gros, Paris, 1845-70 ).
 

 
Pompée, en même temps qu'il réorganisa les tribunaux, fit revivre, au sujet des élections, la loi qui obligeait expressément les candidats à se montrer en personne dans les comices, et qui prescrivait de n'élire aucun absent : elle était presque tombée en désuétude. Il confirma aussi le sénatus-consulte rendu peu de temps auparavant, et d'après lequel ceux qui avaient rempli une magistrature dans Rome ne pouvaient, avant cinq ans, être appelé au gouvernement des provinces. Mais, après avoir sanctionné ces décrets, il ne rougit pas d'accepter presque aussitôt le gouvernement de l'Espagne pour cinq ans, et de permettre à César, qui était absent et dont les amis étaient mécontents de la loi électorale, de demander le consulat, conformément au sénatus-consulte, où il avait inséré un article d'après lequel les absents ne pourraient se mettre sur les rangs que lorsqu'ils y seraient nominativement et formellement autorisé. C'était annuler toute prohibition ; car ceux qui avaient quelque crédit ne pouvaient manquer d'obtenir cette autorisation. Tels furent les actes de Pompée pendant son administration.