LOI
PAPIA CHASSANT DE ROME TOUS LES IMMIGRÉS DOMICILIÉS HORS D'ITALIE ( 65 av. J.-C. ) |
Dion Cassius, XXXVII, 9 ( Gros, Paris, 1845-70 ). |
... En
même temps, sur la proposition d'un certain Caïus Papius,
tribun du peuple, tous les étrangers résidant à
Rome, à l'exception des habitants de la contrée qui porte
maintenant le nom d'Italie, furent chassés, sous le prétexte
qu'ils étaient trop nombreux et qu'ils ne paraissaient pas dignes
de vivre avec les Romains. |
Cicero, Arch., 5, 10 ( De Guerle, Paris, 1831 ). |
Ainsi,
dans ces registres, pas l'ombre d'une rature sur le nom d'Archias. Après
cela, douterez-vous de ses droits, surtout lorsqu'il est encore inscrit
dans d'autres villes qu'Héraclée ? En effet, si tant
d'hommes d'un mérite médiocre, sans profession ou d'une
profession peu honorable, obtenaient sans peine dans la Grèce
le titre de citoyens ; si Rhegium, Locres, Naples ou Tarente, le
prodiguaient souvent à des comédiens, croirai-je que ces
villes aient pu le refuser aux vœux d'un poète illustré
par son génie ? Quoi ! mille autres, non seulement
depuis la loi de Silvanus, mais même depuis la loi Papia,
se sont glissés, on ne sait comment, dans les registres de nos
villes municipales, et Archias, pour avoir négligé de
faire valoir son inscription dans ces mêmes villes, pour s'être
contenté du titre de citoyen d'Héraclée, sera privé
de ses droits. |
Cicero, Balb., 23, 52 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ). |
... Les
juges s'étant déclarés, et s'expliquant ouvertement
sur l'arrêt qu'ils devaient rendre, d'après la loi Papia,
en faveur de M. Crassus contre les Mamertins, qui le réclamaient
comme leur concitoyen, ceux d'entre eux qui s'étaient chargés
de poursuivre l'affaire au nom de leur ville se désistèrent.
... |
Cicero, de off., III, 11 ( Appuhn, Paris, 1933 ). |
47. C'est
encore très mal de chasser de la ville et de proscrire les étrangers,
comme l'a fait Pennus au temps de nos pères et plus récemment
Papius. ... |
Valerius Maximus, III, 4 ( Constant, Paris, 1935 ). |
5. La
dignité consulaire fut étrangement humiliée en
la personne de Perpenna, fait consul avant d'être citoyen (an
de R. 623) ; mais dans la guerre il fut un chef d'armée
plus utile à la république que Varron. En effet, il fit
prisonnier le roi Aristonicus et tira vengeance du massacre dans lequel
avait péri Crassus. Et cependant si de son vivant il obtint les
honneurs du triomphe, il fut après sa mort frappé par
la loi Papia : car son père qui s'était arrogé
indûment les droits de citoyen romain fut poursuivi devant les
tribunaux et contraint par ses concitoyens, les Sabelles, à rentrer
dans son pays d'origine. |
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