PROPOSITION
DE LOI AGRAIRE DU TRIBUN SPURIUS LICINIUS ( 482 av. J.-C. ) |
Livius, II, 43 ( Nisard, Paris, 1864 ). |
1. Quintus
Fabius et Caius Julius sont ensuite nommés consuls. Cette année,
les discordes intérieures ne s'apaisèrent pas et la guerre
extérieure fut plus terrible encore : les Èques prirent
les armes ; les Véiens vinrent ravager le territoire de
Rome. Ces guerres inspirant une inquiétude toujours croissante,
on nomme consuls Caeso Fabius et Spurius Furius. 2. Les
Èques faisaient le siège d'Ortona, ville des Latins ;
les Véiens, rassasiés de pillage, menaçaient déjà
d'assiéger Rome elle-même. 3. Ces
craintes, qui auraient dû calmer la fureur du peuple, ne faisaient
que l'irriter. Il en revenait à l'habitude de se refuser au service
militaire. Ce n'était pas, il est vrai, de son propre mouvement ;
c'était le tribun Spurius Licinius qui, croyant le moment favorable
et l'extrémité où l'on se trouvait assez pressante
pour imposer la loi agraire aux patriciens, avait entrepris de s'opposer
aux enrôlements. 4. Du reste toute
la haine qu'inspirait le tribunat se tourna contre lui, et ses propres
collègues furent pour lui des adversaires non moins violents
que les consuls qui, avec leur secours, parvinrent à effectuer
les levées. |
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