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LOI
JULIA FAISANT REMISE AUX CHEVALIERS DU TIERS DU FERMAGE DES IMPÔTS ( 59 av. J.-C. ) |
Appianus, Bell. Civ., II, 13 ( Combes-Dounous, Paris, 1808 ). |
... Par
ailleurs ceux que l'on appelle les chevaliers, situés hiérarchiquement
entre la plèbe et le Sénat, et très puissants dans
tous les domaines à cause de leur richesse et de la ferme des
impôts et tributs (que, contre rémunération, ils
prélèvent dans les provinces), à cause aussi de
la masse des esclaves très sûrs qu'ils emploient à
cet effet, demandaient depuis longtemps au Sénat qu'il leur fit
remise d'une partie des tributs : et le Sénat faisait attendre
sa réponse. César, lui, sans rien alors demander au Sénat,
et ne recourant qu'au peuple, leur abandonna le tiers des sommes convenues.
Eux, devant une faveur qui allait au-delà de leurs désirs,
firent de lui un dieu, et cette autre catégorie, plus puissante
que la plèbe, passa du côté de César grâce
à un seul acte de gouvernement. ... |
Cicero, Planc., 14, 35 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
... Le
père de Plancius, dites-vous encore, a donné le premier
son suffrage au sujet de la loi concernant les fermiers publics, lorsqu'un
illustre consul leur accorda, par la puissance du peuple, ce qu'il aurait
accordé, s'il l'eût pu, par l'autorité du sénat.
Si c'est d'avoir donné son suffrage que vous lui faites un crime,
quel est le fermier public qui ne l'ait pas donné ? Si c'est
de l'avoir donné le premier, voulez-vous que c'ait été
l'effet du sort, ou le choix du consul auteur de la loi ? Si c'a
été l'effet du sort, on ne peut faire un crime du hasard :
si ç'a été le choix du consul, c'est un honneur
pour Plancius d'avoir été jugé par un grand homme,
le premier de son ordre. |
Dion Cassius, XXXVIII, 7 ( Gros, Paris, 1845-70 ). |
... De
plus, le territoire de la Campanie fut donné à ceux qui
avaient trois enfants ou plus de trois enfants : par là
Capoue devint pour la première fois colonie romaine. César
s'attacha la multitude par ces mesures : il gagna les chevaliers,
en leur faisant remise du tiers du fermage des impôts ; car
c'étaient les chevaliers qui prenaient tous les impôts
à ferme. Souvent ils avaient sollicité des remises auprès
du sénat ; mais ils n'en avaient jamais obtenu : plusieurs
sénateurs et Caton s'y étaient opposés. ... |
Suetonius, Diu. Iul., 20 ( Nisard, Paris, 1855 ). |
... Les
fermiers de l'État demandaient une réduction ; César
leur remit le tiers de leur fermage, et les engagea en public à
ne point enchérir inconsidérément à la prochaine
adjudication des impôts. ... |
Valerius Maximus II, 10 ( Constant, Paris, 1935 ). |
7. M. Porcius Caton
aussi, par son courage et son intégrité, inspira au sénat
une grande admiration et un grand respect pour sa personne, et en voici
une preuve. Un jour que, malgré César, alors consul, il
occupait toute la séance à parler contre les fermiers
publics, César le fit conduire en prison par le licteur. Mais
le sénat tout entier n'hésita pas à le suivre :
ce qui désarma la fermeté de ce divin génie. |
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