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LOI
JULIA PERMETTANT AUX DÉBITEURS DE CÉDER UNE PARTIE DE LEURS BIENS POUR HONORER LEURS DETTES ( 49 ? av. J.-C. ) |
Appianus, Bell. Civ., II, 48 ( Combes-Dounous, Paris, 1808 ). |
... Comme on lui demandait
(à César) aussi l'abolition des dettes, par suite des
guerres, des rébellions et de la chute des prix qu'elles avaient
entraînée pour les produits, il n'accorda pas l'abolition,
mais nomma des hommes chargés d'estimer quels biens les débiteurs
devaient fournir à leurs créanciers en place d'argent. ... |
Caesar, Bell. Civ., III, 1 ( Nisard, Paris, 1865 ). |
2. ... comme
le crédit était embarrassé dans toute l'Italie
et que les dettes n'étaient point payées, il (César)
ordonna que l'on nommât des arbitres pour faire l'estimation des
meubles et immeubles d'après le prix où ils étaient
avant la guerre, et qu'on les donnât en paiement aux créanciers.
3. Il regardait cet expédient
comme merveilleux pour apaiser et calmer les craintes d'une abolition
des dettes, suite ordinaire des guerres et des discordes civiles, et
pour conserver le crédit des débiteurs. |
Codex Iustinianus, VII, 71 ( Tissot, Metz, 1811 ). |
4. C'est
une chose connue que les constitutions des empereurs nos prédécesseurs
ont étendu la loi Julia sur les cessions de biens aux provinces,
en sorte que la cession des biens peut y être admise ... |
Dion Cassius, XLI, 37 ( Bétolaud, Paris, 1870 ). |
Aussitôt
qu'il (César) en fut revêtu (du pouvoir), il mena à
bon terme une grande réforme, devenue nécessaire. Les
créanciers, qui, à cause des séditions et des guerres,
avaient besoin de sommes considérables, usaient contre les débiteurs
des mesures les plus rigoureuses. Ceux-ci, par suite des mêmes
circonstances, étaient pour la plupart hors d'état de
payer, quand même ils l'auraient voulu ; car ils ne pouvaient
ni vendre, ni emprunter facilement. De là, de part et d'autre,
mille fraudes et expédients de mauvaise foi, et il était
à craindre que le mal ne devînt incurable. Plusieurs tribuns
du peuple avaient déjà cherché, il est vrai, à
fixer les intérêts à un taux modéré ;
mais les dettes ne s'éteignaient point, malgré cela. D'une
part, les débiteurs abandonnaient les biens hypothéqués,
et, de l'autre, les créanciers exigeaient leur capital en argent.
César améliora alors la position des uns et des autres,
autant qu'il était possible : il ordonna que les biens hypothéqués
seraient estimés à leur juste valeur et que des arbitres
prononceraient sur cette estimation, si elle donnait lieu à quelque
contestation. |
Dion Cassius, XLII, 51 ( http://remacle.org ). |
2.
... il (César) releva à leur valeur réelle
(d’avant la guerre civile) l'évaluation des biens, sur
lesquels, selon les lois, se faisait le recouvrement des emprunts, parce que
tout était devenu beaucoup meilleur marché en raison de
la grande quantité de propriétés confisquées.
... |
Gai Institutiones, III, 78 ( Reinach, Paris, 1965 ). |
On
peut vendre les biens soit des vivants soit des morts. Ceux des vivants,
... qui font abandon de leurs biens en vertu de la loi Julia ... |
Suetonius, Diu. Iul., 42 ( Nisard, Paris, 1855 ). |
3. Quant
aux dettes, au lieu d'en ordonner l'abolition, qui était vivement
attendue et réclamée sans cesse, il finit par décréter
que les débiteurs satisferaient leurs créanciers suivant
l'estimation de leurs propriétés, et conformément
au prix de ces biens avant la guerre civile, et que l'on déduirait
du principal tout ce qui aurait été payé en argent
ou en valeurs écrites, à titre d'intérêts.
Ce règlement anéantissait environ le quart des dettes. |
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