RESCRIT
CONTRE LES HÉRÉTIQUES ( 3 août 435 apr. J.-C. ) |
( E. Magnou-Nortier, Le Code Théodosien. Livre XVI, Paris, 2002, pp. 297-299 ). |
LES MÊMES AUGUSTES
[THÉODOSE ET
VALENTINIEN] À LÉONCE, PRÉFET DE LA VILLE. |
Après
la condamnation de l'auteur d'une superstition monstrueuse, Nestorius,
que la marque d'infamie — ce nom mérité —
brûle les membres de son troupeau, pour qu'ils n'usent pas abusivement
de l'appellation de chrétiens. Mais, de même que les ariens
ont reçu d'une loi de Constantin de divine mémoire, pour
une impiété du même genre, le nom de porphyriens
à partir de celui de Porphyre, de même que partout les
membres de la secte sacrilège de Nestorius soient appelés
simoniens, pour que, ayant imité le crime de Simon en désertant
Dieu, ils paraissent à bon droit recevoir ce nom. En outre, que
personne n'ait l'audace de posséder ou de lire ou de copier les
livres impies du criminel et du sacrilège Nestorius contre la
vénérable église des orthodoxes, et ceux écrits
contre les décrets de la très sainte assemblée
des évêques tenue à Ephèse. Nous décrétons
qu'ils soient brûlés sur la place publique, après
avoir été recherchés avec un zèle diligent. Ainsi, que personne ne fasse référence, dans une discussion religieuse, à [quelque proposition que ce soit] du nom donné ci-dessus, ou ne fournisse à quelques-uns d'entre eux un lieu de réunion dans des maisons, un village, une maison des faubourgs, ou en quelqu'autre lieu que ce soit, en se cachant ou ouvertement, pour y tenir une assemblée. Nous décidons qu'ils soient privés de toute possibilité de célébrer des réunions et que tous sachent que celui qui violera cette loi sera puni de la confiscation de ses biens. |
Donnée le 3 des nones d'août, à Constantinople, sous le quinzième consulat de notre maître Théodose, Auguste, et sous celui qui aura été annoncé. |
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