PROPOSITION
DE LOI AGRAIRE DU CONSUL CAESO FABIUS ( 477 av. J.-C. ) |
Livius, II, 48 ( Nisard, Paris, 1864 ). |
1. Aussi,
Caeso Fabius, que les suffrages du peuple, non moins que ceux des sénateurs,
avaient porté au consulat avec Titus Verginius, résolut
de ne s'occuper ni de guerres ni d'enrôlements, ni d'aucun autre
soin, qu'il n'eût, avant tout, comme il était permis d'en
concevoir l'espérance, rétabli la concorde et réconcilié
le peuple avec les patriciens. 2. Dans
cette intention, il proposa, dès le commencement de l'année,
au sénat, de ne pas attendre qu'un tribun eût mis en avant
une loi agraire ; mais de prendre les devants et de partager au
peuple, le plus également qu'il se pourrait, les terres prises
sur l'ennemi. "Il est juste, disait-il, que ceux-là les
possèdent qui les ont acquises par leurs sueurs et par leur sang."
3. Les sénateurs rejetèrent
cet avis avec dédain : quelques-uns même se plaignirent
de voir que le caractère autrefois si énergique de Caeso
s'était amolli et affaissé sous le poids de sa gloire.
Toutefois il n'y eut pendant cette année aucuns troubles civils. |
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