|
LOI
CURIATA RELATIVE AU POUVOIR SUPRÊME ( 716-578 ? av. J.-C. ) |
Cicero, de rep., II ( Nisard, Paris, 1841 ). |
13.
(25) La renommée
rapportait des merveilles de la sagesse de Numa Pompilius ; c'était
un Sabin ; mais le peuple, sans vanité patriotique, choisit
pour roi, sur la proposition même du sénat, ce vertueux
étranger, et l'appela de Cures à Rome pour régner.
A peine arrivé, quoique le peuple l'eût nommé roi
dans les comices par curies, Numa fit confirmer son autorité
par une nouvelle loi que les curies votèrent également ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
17. (31) Après
la mort de Numa, le peuple, sur la proposition d'un interroi, éleva
Tullus Hostilius à la royauté, dans les comices par curies.
Le nouveau roi, à l'exemple de Numa, fit confirmer sa puissance
par une loi que les curies votèrent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
18. (33) ... Après
la mort de Tullus, le peuple choisit pour roi Ancus Marcius, petit-fils
de Numa par sa mère ; Ancus fit, comme ses prédécesseurs,
sanctionner sa puissance par une loi que votèrent les curies. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
20. (35) ... après
la mort de Marcius, les suffrages universels portèrent au trône
L. Tarquin ; car il avait ainsi remplacé le nom grec
de sa famille, pour se conformer en tout aux usages d'un pays qui était
devenu le sien. Dès qu'une loi eut confirmé son pouvoir ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
21. (38) Lorsque
Tarquin périt, victime des fils d'Ancus, Servius commença
à régner, comme je l'ai dit, sans l'ordre du peuple ;
mais toutefois avec son consentement et sous son bon plaisir. On avait
répandu le faux bruit que Tarquin survivait à sa blessure :
Servius, dans tout l'appareil de la royauté, rendait la justice,
acquittait de son argent les dettes du peuple, se montrait envers tous
d'une grande affabilité, et déclarait que s'il rendait
la justice, c'était au nom de Tarquin. Il ne se confia pas un
seul instant au sénat. Mais après les funérailles
de Tarquin il s'en référa à la décision
du peuple : il fut nommé roi , et fit sanctionner son autorité
par les curies. |
|