LOI CLODIA
  
AUTORISANT DES DISTRIBUTIONS DE BLÉ EN FAVEUR DES PAUVRES
  
( 58 av. J.-C. )
 

     
Cicero, Sest., 25 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ) .
  

 
C'est trop parler de moi. Rappelez-vous les autres fléaux de cette année ; et vous sentirez combien de remèdes énergiques l'État avait besoin de trouver dans les nouveaux consuls. Quelle multitude de lois proposées ou publiées ! On ordonna, dirai-je de l'aveu tacite des consuls ? non, juges, avec leur approbation, que la censure serait abolie, et que ces augustes magistrats n'exerceraient plus leurs graves fonctions ; que non seulement les anciennes corporations seraient rétablies au mépris des sénatus-consultes, mais que ce gladiateur pourrait en former un grand nombre d'autres ; que le peuple ne payant plus un demi-as et un tiers d'as pour le blé, les revenus de l'État seraient réduits d'un cinquième ...
 

     
Dion Cassius, XXXVIII, 13 ( Gros, Paris, 1845-70 ).
  

 
Clodius, espérant venir bientôt à bout de Cicéron, s'il gagnait d'abord le sénat, les chevaliers et le peuple, demanda de nouveau qu'on fît des distributions de blé gratuites (il avait proposé, Gabinius et Pison étant déjà consuls, de donner du blé aux pauvres).