LOI
CASSIA SUR LES JUGEMENTS RENDUS PAR LE PEUPLE ( 137 av. J.-C. ) |
Cicero, de leg., III, 16 ( Appuhn, Paris, 1954 ). |
35. Il
y a en effet quatre lois sur le scrutin secret ; la première
sur l'élection des magistrats : elle fut soutenue par Gabinius,
un homme inconnu et méprisable. Vint ensuite deux ans plus
tard une deuxième loi Cassia sur les jugements rendus par le
peuple. Son auteur L. Cassius était de la classe des nobles
mais, sauf le respect dû à sa famille, il était
en désaccord avec les bons citoyens et cherchait par tout moyen
à se concilier la faveur du peuple ; la troisième,
relative au vote ou au rejet des lois, était de Carbon, un factieux,
un mauvais citoyen ; quand il voulut revenir au parti des honnêtes
gens, il ne put même pas obtenir d'eux son propre salut. 36. Le
vote à voix haute ne subsistait plus que pour le crime de haute
trahison, qu'avait excepté Cassius lui-même. Caelius
le soumit comme les autres au scrutin secret mais, jusqu'à la
fin de sa vie, il se repentit d'avoir, pour accabler C. Popilius,
causé à la république un si grand dommage. |
Cicero, Brut. ( Richard, Paris, 1934 ). |
25. (97) A
ce moment, Lucius Cassius, sans être très éloquent,
eut, par sa parole, une réelle influence ; et il dut sa
popularité non, comme d'autres, à ses manières
libérales, mais à sa rudesse et à son austérité ;
sa loi sur la forme des scrutins trouva un adversaire opiniâtre
dans Marcus Antius Brison, tribun de la plèbe, appuyé
par le consul Marcus Lépidus ; et ainsi s'expliquent
certaines attaques contre Scipion l'Africain, qu'on accusait d'avoir
fait pression sur Brison pour modifier son opinion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
27. (106) Ceux
des procès qui étaient encore plaidés devant le
peuple – et Carbon y joua son rôle –- réclamaient,
plus qu'auparavant, l'assistance d'un avocat, le scrutin étant
devenu secret en vertu d'une loi de Lucius Cassius, votée sous
le consulat de Lépidus et de Mancinus. |
Cicero, Sest., 48, 103 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ). |
Au
reste, l'administration était autrefois plus dangereuse dans
ces temps où les désirs de la multitude et l'intérêt
du peuple ne s'accordaient pas avec le bien public. Par exemple, la
loi du scrutin était proposée par L. Cassius. Le
peuple y croyait sa liberté intéressée. Les chefs
de l'État repoussaient cette loi : ils redoutaient pour
l'existence des grands l'emportement de la multitude et la licence enhardie
par le secret. |
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