LOI CALPURNIA CONTRE LA BRIGUE
  
( 67 av. J.-C. )
 

     
Cicero, Balb., 25, 57 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1919 ).
  

 
On lui a encore reproché de s'être fait inscrire dans la tribu Clustumine. Il a obtenu cet avantage par le privilége de la loi touchant la brigue ...
 

     
Cicero, Mur., 32, 67 ( Nisard, Paris, 1840 ).
  

 
... Venons-en aux griefs eux-mêmes. Quel est le délit ? que dénoncez-vous ? que prétendez-vous ? Vous vous élevez contre la brigue ? Je ne la défends pas. Vous me reprochez de défendre un délit que j'ai proscrit par une loi. J'ai proscrit la brigue et non l'innocence. Accusez la brigue, je me joins à vous. Un sénatus-consulte, dites-vous, a déclaré, sur mon rapport, que les candidats qui donneraient de l'argent pour qu'on vînt à leur rencontre, qui se feraient suivre d'un cortége de gens soudoyés, qui distribueraient à des tribus entières des places aux combats de gladiateurs ou donneraient des repas au peuple, auraient violé la loi Calpurnia. Le sénat regarde en effet tous ces actes, quand ils ont lieu, comme une violation de la loi ...


     
Dion Cassius, XXXVI, 38 ( Gros, Paris, 1845-70 ).
  

 
Telle fut la loi de Cornelius à ce sujet : il en proposa une autre que je vais faire connaître. Tous les préteurs consignaient, dans un édit qu'ils affichaient, les principes d'après lesquels ils devaient rendre la justice ; mais ils ne donnaient point toutes les formules qui avaient été établies au sujet des contrats. De plus, ils ne composaient point cet édit tout d'une fois, et ils n'observaient pas ce qu'ils avaient écrit : souvent même ils le changeaient, et la plupart du temps c'était, comme cela devait arriver, par bienveillance ou même par haine pour certaines personnes. Cornelius proposa donc une loi en vertu de laquelle les préteurs seraient tenus de faire connaître, aussitôt qu'ils entreraient en charge, d'après quelles règles ils rendraient la justice, et de ne s'en écarter jamais. En un mot, les Romains, à cette époque, se montrèrent si soucieux de réprimer la corruption, qu'ils établirent des peines contre ceux qui s'en rendraient coupables et des honneurs pour leurs accusateurs. Ainsi, quoique Caïus Carbon n'eût été que tribun du peuple, on lui décerna les honneurs consulaires, parce qu'il avait mis en accusation M. Cotta, qui avait destitué le questeur Publius Oppius soupçonné de se laisser corrompre et d'ourdir des trames criminelles, mais qui s'était enrichi lui-même en Bithynie. Plus tard Carbon eut aussi le gouvernement de cette province et n'y commit pas moins d'exactions que Cotta : il fut accusé par le fils de celui-ci et condamné à son tour ; car pour certains hommes il est plus facile de blâmer les autres que de se corriger eux-mêmes. Ils sont très prompts à faire ce qui leur paraît mériter d'être puni dans autrui ; et s'ils condamnent le mal chez les autres, ce n'est pas une raison pour qu'on croie qu'ils l'ont en aversion.
 

     
Sallustius, Cat., 18 ( Richard, Paris, 1933 ).
  

 
... Sous le consulat de L. Tullus et de Manius Lépidus, les consuls désignés, P. Autronius et P. Sylla, traduits en justice en vertu des lois sur la brigue, avaient été condamnés. ...