LOI CALIDIA PORTANT RAPPEL DE Q. CAECILIUS METELLUS LE NUMIDIQUE ( 99 av. J.-C. ) |
Appianus, Bell. Civ., I, 33 ( Combes-Dounous, Paris, 1808 ). |
Un
grand nombre d'autres personnes furent exterminées lors de cette
sédition (celle d'Apuléius). Parmi elles il y avait l’autre
tribun qui se faisait passer pour le fils de Gracchus et qui périt
le premier jour de son entrée en fonction. La liberté,
la démocratie, les lois, la réputation, la position officielle,
ne servaient plus à rien depuis que même la fonction de
tribun, qui avait été conçue pour réprimer
les malfaiteurs et pour protéger les plébéiens
et qui était sacrée et inviolable, maintenant s’était
rendue coupable de tels méfaits et avait supporté de telles
indignités. Quand le parti d'Apuleius fut détruit le sénat
et le peuple demandèrent le rappel de Métellus, mais Publius
Furius, un tribun qui n'était pas le fils d'un citoyen libre
mais d'un affranchi s’y opposa farouchement. En vain Métellus,
le fils de Métellus, qui implorait devant le peuple son retour
les larmes aux yeux et qui se jetait à ses pieds, ne put le faire
changer d’avis. Cette façon de faire dramatique valut au
fils le surnom de Metellus Pius. L'année suivante Furius fut
attaqué en justice par le nouveau tribun Gaius Canuleius pour
expliquer son entêtement. Le peuple n'attendit pas ses explications
mais mit Furius en morceaux. Ainsi chaque année une nouvelle
abomination se passait dans le forum. On permit à Métellus
de rentrer et une journée ne fut pas suffisante pour que ceux
qui étaient venus à la porte de la ville pour le rencontrer
puissent le saluer. Telle fut la troisième sédition
qui succéda à celle des deux Gracques et tels furent les
conséquences sur Rome. |
Cicero, Planc. ( Nisard, Paris, 1840 ). |
28. Vous
citez la condamnation de cet Opimius qui a sauvé Rome, et celle
de Calidius, qui, par sa loi, a rappelé Q. Métellus :
vous condamnez mes démarches pour Plancius, parce que l'un n'a
pas été absous pour ses propres services, ni l'autre par
considération pour Métellus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
29. A
l'égard de Calidius, je me contente de vous répondre ce
que j'ai vu moi-même ; que Metellus Pius, dans l'élection
des préteurs, a supplié le peuple romain pour Calidius ;
que cet illustre personnage, quoique consul, quoique de la première
noblesse, ne craignait pas de dire que Calidius était son protecteur,
le protecteur de sa noble famille. Ici, je vous le demande, croyez-vous
que Métellus Pius, s'il eût pu être à Rome,
ou son père, s'il eût vécu, n'auraient pas fait,
dans la cause de Calidius, ce que je fais dans celle de Plancius ? |
Livius, Per., LXIX ( Nisard, Paris, 1864 ). |
L. Apuléius
Saturninus, appuyé du crédit de C. Marius, fait tuer
par des soldats A. Nunnius, son compétiteur, et se fait
ainsi élire tribun du peuple. Il exerce le tribunat, comme il
l'avait obtenu, par la violence. Après avoir fait passer, par
les mêmes moyens, une loi agraire, il fait assigner Metellus Numidicus,
qui refusait de jurer obéissance à cette loi. Celui-ci,
voyant tous les bons citoyens disposés à le défendre,
se rend volontairement en exil, pour ne pas être la cause d'une
guerre civile. Il se retire à Rhodes, et s'y console par l'étude
et par la conversation des grands hommes. Après son départ,
C. Marius, l'auteur de la sédition et qui avait acheté
un sixième consulat, en répandant de l'argent dans les
tribus, lui fait interdire l'eau et le feu. — Le même Apuléius
Saturninus, tribun du peuple, tue C. Memmius, candidat au consulat,
dont il craignait surtout l'opposition à ses projets contre les
patriciens. Ces violences soulèvent enfin le sénat ;
C. Marius, homme d'un caractère variable et changeant au
gré des événements, embrasse lui-même la
cause de cet ordre, lorsqu'il voit qu'il lui est impossible de sauver
Saturninus ; on s'arme contre celui-ci ; il est vaincu et
périt à la suite d'une sorte de guerre civile, avec le
préteur Glaucia et les autres complices de ses fureurs. —
Q. Caecilius Metellus revient d'exil ; son retour excite,
dans toute la ville, les plus grandes démonstrations de joie. |
Plutarch, Mar., 33 ( Ricard, Paris, 1840 ). |
Le
décret pour le rappel de Métellus ayant été
proposé, Marius parla et agit de tout son pouvoir pour en empêcher
l'effet ; mais voyant tous ses efforts inutiles, il y renonça.
Le peuple montra le plus grand empressement à ratifier le décret ;
et Marius ne pouvant supporter de voir Métellus de retour, s'embarqua
pour la Cappadoce et la Galatie, sous prétexte d'aller accomplir
les sacrifices qu'il avait voués à la mère des
dieux ; mais ce voyage avait un autre motif qui n'était
pas connu du peuple. |
Pseudo-Aurelius Victor, 62 ( Arnaud-Lindet, Paris, 2004 ). |
2. ... Caecilius
(Q. Caecilius Métellus) ne voulut pas jurer d'observer
la loi Apuleia, proposée dans un contexte de violence :
envoyé en exil de ce fait, il vécut en exil à Smyrne.
3. Ensuite, alors que, rappelé
par la proposition de loi de Calidius, il avait reçu par hasard
la lettre au théâtre pendant les Jeux, il ne daigna pas
la lire avant la fin du spectacle. |
|