LOI CAELIA
  
SOUMETTANT LE CRIME DE HAUTE TRAHISON AU SCRUTIN SECRET
  
( 107 av. J.-C. )


     
Cicero, de leg., III, 16 ( Appuhn, Paris, 1954 ).
  

 
35. Il y a en effet quatre lois sur le scrutin secret ; la première sur l'élection des magistrats : elle fut soutenue par Gabinius, un homme inconnu et méprisable. Vint ensuite deux ans plus tard une deuxième loi Cassia sur les jugements rendus par le peuple. Son auteur L. Cassius était de la classe des nobles mais, sauf le respect dû à sa famille, il était en désaccord avec les bons citoyens et cherchait par tout moyen à se concilier la faveur du peuple ; la troisième, relative au vote ou au rejet des lois, était de Carbon, un factieux, un mauvais citoyen ; quand il voulut revenir au parti des honnêtes gens, il ne put même pas obtenir d'eux son propre salut. 36. Le vote à voix haute ne subsistait plus que pour le crime de haute trahison, qu'avait excepté Cassius lui-même. Caelius le soumit comme les autres au scrutin secret mais, jusqu'à la fin de sa vie, il se repentit d'avoir, pour accabler C. Popilius, causé à la république un si grand dommage.