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LOI
AURELIA ACCORDANT AUX CHEVALIERS LE DROIT DE RENDRE LA JUSTICE ( 70 av. J.-C. ) |
Cicero, Verr. II, 2 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
71. (174) Si
je montre que les fermiers ont décidé ce que je viens
de dire, si je prouve que les lettres ont été supprimées
d'après leur résolution, que voulez-vous de plus ?
puis-je apporter au tribunal un procès plus jugé, citer
en justice un accusé plus condamné ! Mais par le
jugement de qui est-il condamné ? par le jugement de ceux
que les partisans d'une justice plus sévère voudraient
voir investis du droit de la rendre ; par le jugement des chevaliers
romains que le peuple demande aujourd'hui pour juges, et qui ont reçu
cette mission d'une loi promulguée, non par un homme de notre
origine, issu d'une famille équestre, mais par un citoyen de
naissance patricienne. |
Cicero, Verr. II, 3 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
96 (223) Il
est une chose que ne dit pas ouvertement Hortensius en défendant
Verrès, mais qu'il nous laisse entendre et soupçonner :
c'est que cette accusation touche les sénateurs, touche ceux
qui occupent les tribunaux, et qui peuvent espérer qu'un jour
ils commanderont dans les provinces en qualité de proconsuls,
de préteurs ou de lieutenants. Certes , Hortensius, vous avez
une grande idée de nos juges, si vous pensez qu'ils pardonneront
aux autres leurs prévarications, pour se procurer à eux-mêmes
la facilité d'en commettre. Nous voulons donc apprendre au peuple
romain, aux provinces, aux alliés, aux nations étrangères,
que si les sénateurs occupent les tribunaux, cette manière
d'extorquer des sommes immenses à l'aide de la plus révoltante
injustice, est la seule du moins qu'on ne saurait attaquer ? S'il
en est ainsi, qu'avons-nous à dire contre ce préteur,
qui monte tous les jours à la tribune, et qui soutient que la
république ne peut subsister, si le droit de juger n'est rendu
à l'ordre équestre ? |
Cicero, Verr. II, 5 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
69. (177) Pour
moi, j'ose croire que, de l'aveu des hommes qui me sont le plus contraires,
j'ai rempli mon devoir. Dès la première action, quelques
heures ont suffi pour que Verrès fût généralement
reconnu coupable. Il reste à prononcer, non pas sur ma probité,
à laquelle tous rendent hommage ; non pas sur la vie de
Verrès, qui est condamnée, mais sur les juges, et, s'il
faut dire la vérité, sur vous-même. Mais dans quel
moment ? En effet, en toutes choses, et surtout lorsqu'il s'agit
des affaires publiques, il importe de considérer les temps et
les circonstances. C'est au moment où le peuple romain demande
pour les jugements une autre classe, un autre ordre de citoyens ;
c'est au moment où des tribunaux et des juges nouveaux viennent
d'être créés par une loi ... |
Cicero, Cluent., 47, 130 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
Mais
nous comprenons tous que les notes des censeurs ne furent qu'un hommage
rendu à l'opinion dominante. Un tribun séditieux avait
fait de ce procès le sujet de ses déclamations ;
la cause n'était point éclaircie, et l'on regardait comme
un axiome qu'il ne faut jamais contredire la voix du peuple ; enfin
personne ne se prononçait en faveur de l'opinion contraire. Or,
les jugements des sénateurs étaient universellement décriés.
Car peu de mois après, un nouveau scandale, causé par
des bulletins marqués de signes de reconnaissance, était
venu les décréditer encore. Il paraissait impossible que
les censeurs fermassent les yeux sur cet avilissement de la justice.
Ils voyaient deux juges diffamés par d'autres vices et déjà
couverts d'opprobres ; ils voulurent leur imprimer cette nouvelle
flétrissure, d'autant plus que c'était dans ce temps-là
même, et pendant leur censure, que les chevaliers avaient été
appelés à partager les fonctions de juges. ... |
Cicero, Phil. I, 8 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
20. Mais
quelle est cette troisième décurie ? Celle des centurions,
dit M. Antoine. La loi Julia ne leur donnait-elle pas le droit
de juger, et antérieurement la loi Pompéia, la loi
Aurélia ? .... |
Livius, Per., XCVII ( Nisard, Paris, 1864 ). |
... D'un
autre côté le préteur L. Aurelius Cotta accorde
aux chevaliers le droit de rendre la justice. ... |
Plutarch, Pomp., 22 ( Ricard, Paris, 1883 ). |
... Crassus
avait plus d’autorité au Sénat ; mais l’influence
de Pompée sur le peuple était grande : il lui avait,
en effet, rendu le tribunat, et il vit avec indifférence une
loi transférer, pour la seconde fois, le jugement des procès
aux chevaliers. ... |
Velleius Paterculus, II, 32 ( Hainsselin & Watelet, Paris, 1932 ). |
3. ... A
la même époque, sur l'initiative de Cotta, le pouvoir judiciaire
que Caïus Gracchus avait arraché au Sénat pour le
donner aux chevaliers et que Sylla avait enlevé à ceux-ci
pour le rendre au Sénat, fut partagé également
entre les deux ordres ... |
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