ULPIEN :
L'INALIÉNABILITÉ DES BIENS DU MINEUR Constitution de Septime Sévère dite « Oratio Severi » ( IIIe s. apr. J.-C. ) |
( J. Gaudemet, Droit privé romain, 2e éd., Paris, 2000, p. 351, n. 69 ). |
Par
une Oratio de l'empereur Sévère il a été
interdit aux tuteurs et aux curateurs d'aliéner les fonds ruraux
ou de la banlieue des villes. Ce discours a été prononcé
au sénat sous le consulat de Tertullus et de Clemens, aux ides
de juin. Ses termes en sont les suivants : « En outre
Pères Conscrits, j'interdirai aux tuteurs et curateurs d'aliéner
les fonds ruraux ou des banlieues, sauf si les ascendants l'ont autorisé
par testament ou codicille. S'il y a une dette si importante qu'elle
ne puisse être réglée sur d'autres ressources, que
le préteur urbain, homme de rang clarissime, soit saisi ;
il estimera en conscience les biens qui peuvent être aliénés
ou qui doivent être engagés, une action restant à
l'impubère, pour le cas où il pourrait établir
par la suite que le préteur a été trompé.
Si le bien est indivis et que l'associé réclame le partage
ou si le créancier, qui a reçu le fonds en gage de l'ascendant
du pupille, veut faire valoir son droit, nous estimons qu'il ne faut
pas modifier le droit existant ». |
► Source : Ulpien, Commentaire sur l'Édit, L. 35 = Digeste, XXVII, 9, 1, pr. à 2. |