RESCRIT DE TRAJAN CONCERNANT LA LOI ET LA COUTUME
  
( Vers 113 apr. J.-C. )
 

 
C. Plinius Secundus, Epist., X, 115 ( de Sacy, Paris, 1920 ).
 

 
Trajan à Pline. — C'est avec raison, mon cher Pline, que vous avez hésité sur la réponse à faire aux censeurs qui vous demandaient s'ils pouvaient choisir pour sénateurs des citoyens d'autres villes que de la leur, mais de la même province : car vous pouviez être partagé entre l'autorité de la loi et l'ancienne coutume qui avait prévalu. Voici le tempérament que je crois devoir prendre. Ne touchons point au passé. Laissons dans leur état ceux qui ont été faits sénateurs, quoique contre la disposition de la loi, et de quelque ville qu'ils soient ; mais suivons exactement, à l'avenir, la loi Pompéia, dont nous ne pourrions faire remonter l'observation aux temps passés, sans causer beaucoup de troubles.