RESCRIT DE TRAJAN SUR LES PRIVILÈGES ACCORDÉS AUX BYZANTINS
  
( Vers 112 apr. J.-C. )
 

 
C. Plinius Secundus, Epist., X, 78, 1-3 ( de Sacy, Paris, 1920 ).
 

 
Trajan à Pline. — La ville de Byzance est si considérable par le concours de ceux qui y abordent de toutes parts, que nous n'avons pu nous dispenser, à l'exemple de nos prédécesseurs, de lui accorder un centurion légionnaire pour veiller à la conservation des priviléges de ses habitants. Accorder la même grâce à ceux de Iuliopolis, ce serait nous engager par un exemple imprudent. D'autres villes nous demanderaient la même faveur avec d'autant plus d'instances qu'elles seraient plus faibles. J'ai confiance dans vos soins, et vous n'oublierez rien, j'en suis sûr, pour préserver les habitants de Iuliopolis de toute injustice. Si quelqu'un agit contre mes ordonnances qu'il soit réprimé aussitôt. Dans le cas où la faute serait trop grave pour qu'on la punît sur-le-champ, si le coupable était soldat, vous en informeriez ses chefs ; s'il devait venir à Rome, vous m'en donneriez avis.