SÉNATUS-CONSULTE
MACÉDONIEN INTERDISANT LES PRÊTS AUX FILS DE FAMILLE ( 69-79 apr. J.-C. ) |
Digeste, XIV, 6 ( Trad. Y. Lassard ). |
1. Voici
les termes du sénatus-consulte Macédonien : « Comme
entre les différents crimes dont Macédos s'est rendu coupable
par le penchant naturel qu'il avait au mal, il se procurait criminellement
des créances, et que souvent cet usurier, en prêtant de
l'argent sans exprimer aucune cause, ouvrait la carrière aux
débauches et à la mauvaise conduite des fils de famille,
on a décidé que celui qui aurait prêté de
l'argent à un fils de famille n'en pourrait point exiger de lui
le paiement, même après la mort du père sous la
puissance duquel il se trouve, afin d'apprendre à ceux qui prêtent
ainsi à usure que l'obligation contractée à cet
égard par un fils de famille ne pourra jamais devenir valable
et qu'on ne gagnera rien à attendre la mort du père. » |
Sentences de Paul, II, 10 ( Daubanton, Metz, 1811 ). |
1. Qui
a prêté au fils de famille au préjudice de la défense
qui en a été faite par le sénat, ne pourra le répéter
contre le père, ni de son vivant, ni après sa mort, ni
agir à raison de ce prêt contre ce fils de famille. |
Suetonius, Diu. Vesp., 11 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1893 ). |
Ses
règlements contre le luxe et la débauche. —
La débauche et le luxe, ne trouvant aucun frein, s'étaient
répandus partout. Il fit décider par le sénat que
toute femme qui s'unirait à l'esclave d'autrui, serait regardée
comme esclave elle-même, et que les usuriers qui prêtaient
aux fils de famille ne pourraient jamais exiger leurs créances,
pas même après la mort des pères. |
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