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DEUXIÈME
LOI AGRAIRE DE CÉSAR ORDONNANT LE PARTAGE DES TERRES DE CAMPANIE ( Avril 59 av. J.-C. ) |
Caesar, Bell. Civ., I, 14 ( Nisard, Paris, 1865 ). |
4. On
suspendit les levées qui se faisaient dans la ville, et personne ne
se crut en sûreté en deçà de Capoue. À Capoue seulement on se rassure,
on se réunit, on s'occupe d'enrôler les colons qui y avaient été conduits
d'après la loi Julia ... |
Cicero, Att., II ( Nisard, Paris, 1841 ). |
16. (1) Je
venais de souper, la veille des kalendes de mai, et je dormais déjà,
lorsqu'est arrivée votre lettre touchant les terres de la Campanie.
Voulez-vous que je vous le dise ? Elle m'a mis martel en tête,
au point de m'ôter le sommeil. Mon agitation, du reste, n'avait rien
de pénible. Voici quelles étaient mes réflexions. D'abord sur ce que,
dans votre avant-dernière lettre, vous m'aviez dit tenir d'un ami de
César, que le plan proposé ne doit faire crier personne, j'appréhendais
quelque chose de pire, et ne m'attendais à rien de pareil. Ensuite,
voilà qu'on me tranquillise tout à fait, et je vois que ce formidable
partage se réduira aux terres de la Campanie ; mais pour peu que
l'on donne dix arpents par tête, il n'y aura que de quoi satisfaire
cinq mille personnes, et les faiseurs vont se mettre des gens à dos
par milliers. De plus, il n'y a pas de plus sûr moyen de faire jeter
les hauts cris aux gens de bien, que je sais déjà fort émus. Les péages
d'Italie supprimés, et le partage de la Campanie une fois fait, que
restera-t-il au trésor, pour l'intérieur, je vous prie, si ce n'est
le vingtième ? Encore ce vingtième tombera-t-il au premier mot
jeté du haut de la tribune, avec grand renfort de cris de la valetaille. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . |
18. (2) ... La
loi Campanienne contient une disposition qui astreint les candidats
à jurer, dans l'assemblée du peuple, qu'ils ne proposeront
jamais rien de contraire à la législation Julienne sur
la propriété. Tous ont juré, excepté Latérensis,
qui a mieux aimé se désister de la candidature au tribunat
que de prêter le serment, et on lui en sait un gré infini. |
Cicero, Phil. II, 39 ( Nisard, Paris, 1840 ). |
101. Mais
revenons aux signatures : quelle vérification en aviez-vous
faite ? Il est vrai que les actes de César ont été,
pour le bien de la paix, confirmés par le sénat ;
mais les actes de César seulement, et non pas ceux qu'Antoine
lui aurait prêtés. D'où sortent-ils ? par quel
garant de leur authenticité sont-ils produits ? S'ils sont
faux, pourquoi les approuver ? s'ils sont vrais, pourquoi en faire
trafic ? Mais il avait été convenu qu'à partir
des calendes de juin, vous feriez, avec un conseil, l'examen des actes
de César. Quel fut ce conseil ? qui jamais y avez-vous appelé ?
quelles calendes de juin avez-vous attendues ? Seraient-ce celles
où, après avoir parcouru les colonies des vétérans,
vous êtes revenu accompagné d'une foule d'hommes armés ?
Ô le brillant voyage que vous fites quand, aux mois d'avril
et de mai, vous tâchâtes de conduire une colonie à
Capoue !... |
Dion Cassius, XXXVIII, 7 ( Gros, Paris, 1845-70 ). |
... le territoire de
la Campanie fut donné à ceux qui avaient trois enfants
ou plus de trois enfants : par là Capoue devint pour la
première fois colonie romaine. ... |
Plinius, Nat. Hist., VII, 52 ( Nisard, Paris, 1877 ). |
176. Varron
rapporte que, pendant qu'il était un des vingt commissaires chargés
de la distribution des terres à Capoue, un mort qu'on portait
en terre revint de la place publique chez lui à pied ... |
Plutarch, Cat. Min., 33 ( Ricard, Paris, 1883 ). |
Enflé
de cette victoire, César proposa une nouvelle loi pour partager
aux citoyens pauvres et indigents presque toutes les terres de la Campanie.
Caton seul osa s'opposer à cette loi ; et César,
l'ayant fait saisir par ses licteurs, le traîna de la tribune
dans la prison, sans que Caton diminuât rien de sa liberté :
au contraire, en marchant, il ne cessait de parler contre la loi, et
il exhortait le peuple à réprimer des hommes qui gouvernaient
si mal. Le sénat le suivait, avec un air consterné ;
et la plus saine partie du peuple témoignait assez, par son silence,
sa douleur et son indignation. César, qui s'aperçut de
ce mécontentement, s'obstina néanmoins à le faire
conduire en prison, dans l'espérance que Caton en appellerait
au peuple et aurait recours aux prières. Mais quand il fut assuré
que Caton n'en ferait rien, alors, vaincu par la honte et par l'indignité
de son action, il envoya secrètement un des tribuns, pour tirer
Caton des mains des licteurs. ... |
Plutarch, Cic., 26 ( Ricard, Paris, 1883 ). |
... César
avait ordonné qu'on distribuât aux soldats les terres de
la Campanie, et cette loi mécontentait plusieurs sénateurs ;
Lucius Gellius, le plus âgé d'entre eux, ayant dit que
ce partage n'aurait pas lieu tant qu'il serait en vie : « Attendons,
dit Cicéron ; car Gellius ne demande pas un long terme. » ... |
Suetonius, Diu. Iul., 20, 1 ( Nisard, Paris, 1855 ). |
... La
plaine de Stella, consacrée par nos ancêtres, et le territoire
campanien qui était resté soumis à l'impôt
pour les besoins de la république, furent distribués,
par son ordre (sur l'ordre de César) et sans que le sort fût
consulté, à vingt mille citoyens, pères de trois
enfants ou d'un plus grand nombre. ... |
Suetonius, Diu. Aug., 4, 1 ( Cabaret-Dupaty, Paris, 1893 ). |
... Atia
était fille de M. Atius Balbus, et de Julie, sœur de
C. César. Du côté paternel, Balbus était
originaire d'Aricie. Il comptait beaucoup de sénateurs dans sa
famille. Du côté maternel, il tenait de très près
au grand Pompée. En quittant la préture, il fut un des
vingt commissaires chargés de partager les terres de Campanie
en vertu de la loi Julia. |
Velleius Paterculus, II, 44 ( Hainsselin & Watelet, Paris, 1932 ). |
... Pendant
ce consulat, César, sur les conseils de Pompée, présenta
une loi qui répartissait entre les plébéiens les
terres de Campanie. Vingt mille citoyens environ y furent ainsi conduits
et on rendit à Capoue le droit de former une cité, cent
cinquante-deux ans environ après que les Romains l'eurent pendant
la guerre punique réduite à l'état de simple préfecture. ... |
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