TRAITÉ CONCLU PAR LES ROMAINS AVEC HYRCAN
  
( 132 av. J.-C. 
)
 

 
Josephus, Ant. Iud., XIII, 9, 2 ( Trad. Weill in Reinach, Paris, 1900 ).

 

 
Le grand-prêtre Hyrcan, désirant renouveler l'amitié qui liait son peuple aux Romains, leur envoya une ambassade. Le Sénat reçut sa lettre et fit amitié avec lui dans les termes suivants : « Fannius, fils de Marcus, préteur a réuni le Sénat au Comitium le huit avant les ides de février, étant présents Lucius Manlius, fils de Lucius, de la tribu Mentina, Caïus Sempronius, fils de Cnæus, de la tribu Falerna, pour délibérer sur l'objet de l'ambassade de Simon, fils de Dosithéos, d’Apollonios, fils d'Alexandre, et de Diodore, fils de Jason, hommes de bien envoyés par le peuple des Juifs. Ceux-ci nous ont entretenus de l'amitié et de l'alliance qui existe entre eux et les Romains, et de leurs affaires publiques ; ils ont demandé que Jopé, les ports, Gazara, Pegæ, et toutes les autres villes et places leur appartenant et qu'Antiochus a prises de force contrairement au décret du Sénat, leur fussent restitués ; qu'il fût interdit aux soldats du roi de traverser leur territoire et celui de leurs sujets ; que toutes les mesures prises par Antiochus pendant cette guerre, à l'encontre du décret du Sénat, fussent infirmées ; que les Romains envoyassent des commissaires chargés de faire rendre aux Juifs tout ce que leur a enlevé Antiochus et d'estimer les ravages faits pendant la guerre ; qu'enfin on donnât aux envoyés juifs des lettres pour les rois et les peuples libres, assurant la sécurité de leur retour dans leur patrie. Sur ces points voici ce qui a été décidé : renouveler l'amitié et l'alliance avec des hommes de bien, envoyés par un peuple honnête et ami. » Quant aux lettres, les Romains répondirent qu'ils en délibéreraient lorsque leurs affaires particulières laisseraient du loisir au Sénat ; qu’ils prendraient soin à l'avenir que les Juifs ne fussent plus en butte à des injustices de ce genre ; et que le préteur Fannius donnerait aux envoyés, sur le trésor public, l'argent nécessaire pour leur retour. Fannius renvoya ainsi les ambassadeurs des Juifs après leur avoir donné de l'argent, sur le trésor public, et remis le décret du Sénat, à l'adresse de ceux qui devaient les escorter et assurer leur retour en Judée.