ÉDIT DU PRÉFET D'ÉGYPTE ARISTIUS OPTATUS
  
RELATIF À LA RÉFORME FISCALE DE DIOCLÉTIEN
  
( 16 mars 297 apr. J.-C. )
 

 
A. Chastagnol in Girard & Senn, Les lois des Romains, Napoli, 1977, pp. 392-395, n. 11 ).
 

 
Aristius Optatus, perfectissime, préfet d'Égypte proclame : Nos empereurs très prévoyants, Dioclétien et Maximien Augustes, Constance et Maximien très nobles Césars, ont appris que l'imputation des charges fiscales a lieu de telle manière que certains contribuables sont exonérés, d'autres surchargés. Ils ont décidé d'extirper, dans l'intérêt des provinciaux, cette pratique detestable et pernicieuse, et de publier un règlement salutaire auquel on doit se conformer pour fixer les impôts. Quelle charge a été imposée à chaque aroure, d'après la qualité de la terre, et quelle charge à chaque tête de paysan, et depuis quel âge jusqu'à quel âge, il est loisible à tous de le connaître, en consultant l'édit divin qui a été publié et le barème connexe, documents que j'ai fait précéder de la copie de mon présent édit, en vue de l'affichage. Après avoir été gratifiés de si grands bienfaits, que les provinciaux s'empressent de payer leurs impôts très promptement, conformément aux règles posées par la décision divine, et qu'ils n'attendent pas l'intervention des collecteurs ; car le loyalisme exige que chacun accomplisse toutes ses obligations avec le plus grand zèle et si, après un tel bienfait, on voit quelqu'un se dérober, il courra un danger. Ordre a été donné aux magistrats et aux chefs des sénats municipaux d'envoyer dans chaque village et même chaque lieu la copie de l'édit impérial avec le barème, et aussi celle du présent édit, afin que la générosité de nos empereurs et Césars soit promptement connue de tous. Il est rappelé aussi aux percepteurs de chaque catégorie de redevances qu'ils doivent de toute leur attention être sur leurs gardes ; car, si l'on surprend une illégalité, la peine de mort menacera le coupable.  — Année 13, 12 et 5 de nos seigneurs Dioclétien et Maximien Augustes, Constance et Maximien Césars, 20 Phamenôth.
 


 
►  Source : Papyrus trouvé à Karanis en 1923 ( P. Cair. Isid. 1, inv. 57074 ).