PAUL
: ACQUISITION DE LA SUCCESSION CIVILE ( IIe s. apr. J.-C. ) |
( J. Gaudemet, Droit privé romain, 2e éd., Paris, 2000, p. 379, n. 122 ). |
A
l'égard des héritiers siens, il apparaît à
l'évidence que la continuation de la propriété
conduit à ce résultat qu'il semble qu'il n'y ait aucune
succession ; ainsi autrefois étaient propriétaires
ceux qui, déjà du vivant de leur père, étaient
en quelque façon tenus pour propriétaires. D'où
l'appellation de « fils de famille », comme on
dit « père de famille », avec cette seule
indication ajoutée pour qu'on distingue celui qui engendre de
celui qui est engendré. C'est pourquoi après la mort de
leur père, ils ne paraissent pas recevoir la succession, mais
plutôt obtenir la libre administration des biens. C'est pour cette
raison que, bien qu'ils ne soient pas institués héritiers,
ils sont propriétaires : et on ne peut objecter que le père
peut les exhéréder, puisqu'il pourrait aussi les tuer. |
► Source : Paul, Commentaire sur Sabinus, L. 2 = Digeste, XXVIII, 2, 11. |