POMPONIUS : LE « IUS RESPONDENDI »
 
 
( 117-138 apr. J.-C. )
 

 
J. Gaudemet, Les institutions de l'Antiquité, 7e éd., Paris, 2002, p. 355 ).
 

 
48. Et ainsi à Ateius Capito succéda Massurius Sabinus ; à Labéon Nerva ; tous deux accrurent encore les divisions. Nerva, même, était très lié avec César. Massurius Sabinus appartenait à l'ordre équestre et fut le premier à publice respondere ; par la suite on commença à donner ce privilège ; cependant il avait été concédé par Tibère à Sabinus. –  49. Et, pour le dire en passant, avant Auguste le ius publice respondendi n'était pas donné par les princes, mais ceux que leurs études avaient rendus sûrs d'eux-mêmes, pouvaient répondre à ceux qui les consultaient ; ils ne donnaient pas en tout cas des réponses marquées de sceaux, mais généralement écrivaient eux-mêmes aux juges, ou bien ceux qui les avaient consultés en témoignaient. Le divin Auguste, le premier, pour rendre plus grande l'autorité du droit, décida qu'ils répondraient en vertu de son auctoritas ; et, à partir de cette époque, on commença à réclamer cela comme un privilège. Et comme des personnes de rang prétorien demandaient à l'excellent prince Hadrien qu'il leur soit permis de répondre, il leur fit dire par rescrit que ce privilège ne se sollicitait pas mais qu'il était d'usage de l'accorder ; et qu'ainsi, il serait charmé de voir ceux qui étaient sûrs d'eux-mêmes s'apprêter à donner des réponses juridiques au peuple.
 


 
►  Source : Pomponius, Enchiridion, L. 1  =  Digeste, I, 2, 2, 48-49.