CELSE : LES CONTRATS INNOMÉS
 
 
( Ier-IIe s. apr. J.-C. )
 

 
J. Gaudemet, Droit privé romain, 2e éd., Paris, 2000, p. 394, n. 152 ).
 

 
Je t'ai donné de l'argent pour que tu me donnes Stichus. Ce contrat est-il une espèce de vente, ou bien n'y a-t-il d'autre obligation que celle qui naît d'une somme donnée sans qu'il y ait de contrepartie ? Je penche davantage pour cette interprétation. Aussi, si Stichus est mort, je pourrai répéter la somme que je t'avais donnée pour que tu me donnes Stichus. Supposons que Stichus appartenait à autrui, mais que cependant tu l'aies livré, je pourrai te réclamer l'argent parce que tu n'en as pas fait l'esclave de celui qui l'a reçu. D'autre part, si Stichus t'appartenait et que tu ne veuilles pas fournir la garantie d'éviction, tu ne seras pas à l'abri d'une répétition de l'argent de ma part.
 


 
►  Source : Celse, Digestes, L. 3 = Digeste, XII, 4, 16.