PAUL : LE « MUTUUM »
 
 
( IIe-IIIe s. apr. J.-C. )
 

 
J. Gaudemet, Droit privé romain, 2e éd., Paris, 2000, p. 387, n. 138 ).
 

 
Nous faisons un prêt de consommation non pour récupérer la chose prêtée elle-même ( autrement ce serait un prêt à usage ou un dépôt ), mais une autre chose du même genre ; en effet, si l'on nous rendait un genre différent, par exemple, du vin pour du blé, ce ne serait pas un prêt de consommation. Le prêt de consommation porte sur les choses qui peuvent se compter, se peser, se mesurer ; parce que par leur remise nous pouvons devenir créanciers. Car c'est de leur genre plus que de leur espèce que dépend leur utilisation. Pour les autres choses nous ne pouvons devenir ainsi créanciers, parce qu'on ne peut pas donner en paiement à son créancier, malgré lui, une chose différente de celle qu'on lui doit.
 


 
►  Source : Paul, Commentaire sur l'Édit, L. 28  = Digeste, XII, 1, 2, pr. et 1.