TRAITÉ
D'ALLIANCE ENTRE LES ROMAINS ET LES ÉTOLIENS ( 212 ou 211 av. J.-C. ) |
Livius, XXVI, 24, 8-14 ( Nisard, Paris, 1864 ). |
(8) mais
ce qui détermina surtout les Étoliens, ce fut l'espérance de voir rentrer
l'Acarnanie sous leur domination. On convint donc des conditions auxquelles
ils seraient reçus dans l'amitié et l'alliance du peuple romain. (9) Une
clause additionnelle portait « que les Éléens, les Lacédémoniens,
Attale, roi d'Asie, Pleuratus et Scerdilaedus, princes de Thrace et
d'Illyrie, seraient libres d'accéder au traité. » (10) Aux
termes de cette convention, « les Étoliens étaient tenus d'entrer
sur-le-champ en guerre avec Philippe par terre, et les Romains de leur
fournir un secours de vingt quinquérèmes au moins. (11) Tout
le pays à conquérir entre Corcyre et l'Étolie, villes, maisons, territoires,
devaient appartenir aux Étoliens, et le reste du butin former la part
des Romains, qui prenaient l'engagement d'assurer à leurs alliés la
possession de l'Acarnanie. (12) Dans
le cas où les Étoliens feraient la paix avec Philippe, ils auraient
à stipuler qu'elle ne serait ratifiée qu'autant que ce roi cesserait
toute hostilité contre les Romains, contre leurs alliés et tous les
pays de leur dépendance. (13) De même
si les Romains venaient à faire alliance avec Philippe, une des clauses
expresses du traité serait qu'il ne pourrait faire la guerre ni aux
Étoliens ni à leurs alliés. » (14) Ces
conventions ne furent inscrites que deux ans après dans le temple d'Olympie
par les Étoliens, et par les Romains dans le Capitole, pour être consacrées
par des monuments religieux. |
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